Lettre de la CGT Indre-et-Loire à l’UNEF Tours (8 mai 1968)
Informations sur le document
Nature : lettre – tract
Titre : sans
Organisation éditrice : Union départementale des Syndicats CGT d’Indre-et-Loire
Date imprimée : 8 mai 1968
Nombre de pages : 2
Support : papier blanc État : jauni Format : 21 x 27 cm
Impression : miméographie
Imprimerie : inconnue [On peut néanmoins supposer qu’elle a été ronéotée dans les locaux de la CGT au 11 bis rue de Clocheville à Tours]
Lieu et date de collecte : Tours / 8 mai 1968
Résumé
La lettre affirme que « Les événements dont l’Université est le théâtre créent une vive émotion parmi les travailleurs ; la violente répression policière indigne les ouvriers ». La tension provient de la politique du pouvoir envers l’Université. La CGT s’est toujours prononcée pour une réforme moderne et démocratique de celle-ci. La solidarité entre les étudiants, les enseignants et la classe ouvrière est une notion bien connue de la CGT. C’est pourquoi elle n’a « aucune complaisance envers les éléments troubles et provocateurs » qui ont la prétention de diriger son combat. « Avec d’autres gauchistes, ces élément s’emploient à vider le syndicalisme étudiant de son contenu revendicatif, démocratique et de masse, au préjudice de l’UNEF, mais à la grande satisfaction du pouvoir. » Le « mouvement ouvrier français […] n’a nul besoin d’encadrement petit-bourgeois ». L’UD CGT appelle les travailleurs à agir aux côtés des étudiants et de tous les démocrates pour l’arrêt de la répression et la libération des emprisonnés, la réouverture des facultés et le passage normal des examens, la construction de nouvelles facultés (celle de Lettres à Tours), l’ouverture massive d’IUT et la nomination d’enseignants en nombre suffisant.
Contextualisation et remarques
Cette lettre a été éditée sous forme de tract, signe que la CGT d’Indre-&-Loire souhaitait en faire largement connaître le contenu. Elle est adressée par Jean Gardères, secrétaire général de l’Union départementale (UD), « au Comité UNEF de Droit, de Sciences et Corpo Lettres » juste après les affrontements entre étudiants et policiers qui ont eu lieu à Paris le 7 mai.